Photos originales : Claude Bellavance
Photos historiques : https://numerique.banq.qc.ca/patrimoine/details/52327/4178305; https://collections.banq.qc.ca/ark:/52327/4513566; https://collections.banq.qc.ca/ark:/52327/1953148
Jean-Aubert Loranger (1896-1942), l’un des premiers poètes modernistes québécois, a publié trois livres : Les atmosphères, en 1920, Poëmes, en 1922, et Le village, en 1925.
Après sa mort, Bernadette Guilmette a fait paraître les très nombreux contes qu’il avait publiés dans les journaux.
« Le passeur », qui ouvre Les atmosphères, est un conte que la subtilité des images et du rythme rapproche du poème en prose. Un homme y fait la découverte de la vieillesse.
Le texte du « Passeur » et les poèmes de Loranger sont disponibles gratuitement en version numérique chez Codicille éditeur : https://bibliotheque-mobile.quebec/fiche/loranger-atmospheres-et-poemes
Récitant : François Dumont
La musique originale est de Claude Bellavance et Guy St-Jean. On la trouve principalement dans les sections suivantes : « 1- Prologue », « 5-Les vieilles rames I », « 7- Ensuite » et « 8- L’ennui ». Le thème central du prologue revient à divers moments pour évoquer les rapports du passeur à la vie villageoise.
On peut entendre au tout début du conte le solo de clarinette des mesures initiales de la première symphonie de Jean Sibelius. Les roulements de timbales ont été remplacés par des sons naturels.
Le reste de la musique repose sur l’Élégie pour quatuor à cordes de Dimitri Chostakovitch. Elle est elle-même un arrangement par le compositeur de l'Air de Katerina du deuxième acte de son opéra Lady Macbeth du district de Mtsensk. L’œuvre comprend des sections contrastées que nous avons instrumentées, orchestrées et parfois développées.
Le thème principal est d’abord exposé dans sa version au quatuor à cordes dans le chapitre « 1- Le passeur ». Il revient tout au long de l’œuvre tantôt au piano, tantôt à la guitare, aux ondes Martenot ou à l’orchestre.
Les dernières mesures font intervenir à nouveau quelques notes du solo de clarinette de la première symphonie de Sibelius. Celles-ci viennent se greffer à un motif de l’Élégie avec laquelle elle partage la même tonalité et la majorité des notes.